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 © D.R. Dans un secteur industriel en grande difficulté, le label « Alliance qualité photovoltaïque » (AQPV) vise à promouvoir la qualité des modules photovoltaïques, principal composant des panneaux solaires, fabriqués ou assemblés en France. La crise du photovoltaïque touche l’ensemble de l’Europe. L’Allemagne vient d’ajouter, jeudi 14 juin, les deux entreprises Centrotherm et Solarwatt à la liste des industriels de l’énergie solaire en difficulté. La concurrence des fabricants chinois qui proposent des produits moins chers que ceux des Européens et le manque de subventions de l’Etat sont les principales causes des tensions financières qui affaiblissent de plus en plus d’entreprises européennes. Le Syndicat des énergies renouvelables (SER), qui regroupe les entreprises du secteur en France, a décidé de contrer cette tendance en misant sur la qualité des modules photovoltaïques français. Arnaud Mine, président du Soler, groupement français des professionnels du solaire photovoltaïque du SER explique les enjeux d’un tel pari à L’Usine Nouvelle. L’Usine Nouvelle – Dans quel but le label AQPV a-t-il été créé ? Arnaud Mine – Ce label est né pour assurer la qualité et l’origine de nos produits. Les modules photovoltaïques sont testés en laboratoire et répondent à des normes bien précises. L’AQPV est une garantie en termes de qualités techniques et de fabrication, créée pour répondre aux exigences des Français. Des normes équivalentes existent en Chine mais, à notre avis, elles sont insuffisantes et un peu dépassées. Pour l’utilisateur et le particulier, c’est rassurant de savoir que le fabricant du produit qu’il installe chez lui est situé en Europe, qu’il est proche et facilement joignable en cas de problème. Nous voulons répondre aux questions légitimes que ces utilisateurs se posent. Le label va-t-il changer quelque chose dans le marché du photovoltaïque ? C’est une première étape qui s’inscrit dans la durée car le marché de l’énergie solaire est en constante évolution. La preuve : il y a cinq ans, la concurrence chinoise n’existait pas. L’économie qui touche la qualité environnementale est complexe, mais ce label est le premier pas vers une pertinence technique et économique. Le problème du prix n’a pas changé mais pour y parvenir il faudrait que la régulation thermique des bâtiments soit une règle de base partout en France. Grâce à cette régulation, qui passe par une meilleure isolation, une meilleure gestion de l’énergie et une autoproduction, les bâtiments pourraient produire la même quantité d’énergie qu’ils consomment et l’énergie coûterait moins cher. Comment avez-vous procédé à l’attribution du label ? L’AQPV est une marque. Il a fallu faire des choix en termes de critères concernant les qualités techniques requises et les tests à effectuer. Nous voulions être clairs dans nos démarches, ce qui nous a poussés à créer des groupes de travail pour mettre en place ces critères de choix. L’AQPV a été attribué à sept fabricants français il y a quelques semaines : Bosch Solar Energy, Elifrance, Photowatt, Sillia, Solarezo, Tenesol et Tournaire Solaire Energie et d’autres devraient le recevoir d’ici septembre. Ces sept fabricants ont tous participé aux groupes de travail. Ils ont proposé leurs produits, nous les avons testés et nous certifions leur qualité. Tous les fabricants adhérents au Syndicat peuvent participer à ces groupes, c’est un système ouvert et volontaire. Avez-vous d’autres projets à l’étude ? L’ancien gouvernement été très réceptif à nos initiatives et le nouveau semble réagir tout aussi bien. Actuellement, nous finalisons un nouveau label plus complet qui intégrera la phase d’installation du produit. Nous avons aussi créé une marque, France Solar Industrie, pour promouvoir l’industrie solaire à l’étranger, notamment au Maghreb. Le but est de structurer cette industrie et de prouver que les Chinois ne sont pas les seuls à être dynamiques sur ce marché. Article de l’usinenouvelle.com du 14 juin 2012