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Le rendement d’une installation photovoltaïque nécessite de respecter certaines normes d’orientation et d’inclinaison de la toiture, l’idéal étant une inclinaison 30° avec orientation plein sud. La baisse du prix de rachat de l’électricité par EDF qui touche les grosses installations a donné un coup de frein à l’investissement, en particulier en agriculture. Dans le même temps, celle-ci s’accompagne d’une diminution du coût des équipements. Dans ces conditions, est-ce encore judicieux d’investir dans la production d’électricité photovoltaïque ?
Prendre le temps de la réflexion Sur ce point, tout le monde est d’accord, investir dans la production d’électricité photovoltaïque nécessite de mener une réflexion approfondie tant le montant de l’investissement demeure conséquent, de l’ordre de 480 à 550 euros/m2 de panneaux, observe Jacques Blarel, spécialiste énergie à la Chambre d’agriculture. D’où l’importance, avant d’engager toute simulation économique, de s’intéresser d’emblée aux conséquences juridiques et fiscales d’un tel projet, prévient Antoine Pepin, expert auprès du CER France-Nord-Pas de Calais. Ainsi, « l’investissement envisagé doit être en cohérence avec la vision globale de l’entreprise, « ce qui nécessite de prendre en compte tous les éléments, qu’il s’agisse de sa situation financière, du partage du projet avec les associés, de l’aptitude du bâtiment à recevoir une telle installation ou encore de l’appartenance des bâtiments et du terrain », l’idéal étant évidemment d’être propriétaire de l’ensemble. D’autant que « l’investissement engage pour 20 ans », la durée du contrat signé avec EDF, rappelle le conseiller. Autres éléments à prendre en compte au moment de l’élaboration du projet, le financement et les assurances. Un domaine que connaît bien Patrick Paque, le responsable du centre d’affaires Crédit Agricole Nord de France Canche-Authie. D’autant plus qu’à elle seule, la Banque verte régionale a, à ce jour, financé une centaine de projets pour un montant total de 35 millions d’euros, ce qui correspond à un montant moyen de 350 000 euros par projet, certains d’entre eux pouvant dépasser 1 M!. Or, selon le spécialiste, « les risques opérationnels existent », qu’il s’agisse de la remise en cause des contrats d’achat, de l’évolution du prix de rachat de l’électricité, des garanties constructeurs dans la durée, de la couverture assurance (de préférence dès la livraison des panneaux) ou encore de la formalisation des garanties.
Évaluer la rentabilité du projet Après avoir répondu à toutes ces questions, vient le moment d’évaluer la rentabilité du projet, « l’objectif étant de ne pas se tromper sur le niveau de rendement espéré », insiste Jacques Blarel. Un rendement qui, dans la région, se situe généralement autour de 850 à 1 000 kW/h par kWc installé. À condition toutefois de respecter certaines normes d’orientation et d’inclinaison de la toiture, l’idéal étant une inclinaison 30° avec orientation plein sud. Ainsi, pour un investissement de 3,5 à 4 euros le Wc, soit 480 à 550 euros du m2, « pour une production de 110 à 130 kWh/m2, il est possible d’espérer un revenu de 48 à 57 euros/m2 sur la base d’un coût de rachat de l’électricité de 44 centimes**, note le technicien. Plus généralement, « les études de cas réalisées par nos services montrent que le retour sur investissement intervient sur une période comprise entre 10 et 11,7 ans dans le cas d’un recours à l’emprunt, de 7 à 8,5 ans en cas d’autofinancement », indique Jacques Blarel, la facturation à EDF intervenant deux fois par an. Dès signature auprès d’un fournisseur de panneaux que l’on aura choisi pour son sérieux, il sera temps d’engager les démarches nécessaires, qu’il s’agisse de la demande de déclaration de travaux à faire auprès de sa mairie, de la convention de raccordement avec ERDF ou encore de la demande d’aide à l’investissement accordée dans le cadre du dispositif Arpam qui s’éteindra à la fin de cette année (aide à l’investissement de 30 % plafonnée à 100 000 euros). Autre changement attendu à partir du 1er janvier prochain, l’obligation d’opter pour des panneaux qui assureront à eux seuls l’étanchéité du bâtiment dans le cas d’un mode de pose intégré.
Philippe Duboelle * Unité de mesure qui exprime la puissance électrique maximale que peut délivrer un panneau photovoltaïque dans des conditions standard de fonctionnement. ** Le prix de rachat du kWh évolue chaque année. Il est de 0,37 euros dans le cas d’un installation non intégrée à la toiture et/ou dans le cas d’un bâtiment neuf clos et couvert. Le tarif passe à 0,44 euros du kWh lorsque les panneau font l’objet d’une intégration à la toiture ou s’il s’agit d’un bâtiment de plus de deux ans. La prochaine révision tarifaire pourrait intervenir début 2012. Article original :

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