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Pour la première fois de son histoire, le photovoltaïque est devenu en 2010 la locomotive des énergies renouvelables en Europe. Entre 2009 et 2010, sa progression a été d’un peu plus de 120%. La puissance installée dans l’Union européenne atteint plus de 29.300 mégawatts.
C’est une première qui réjouira tous les partisans de l’électricité solaire. Selon le baromètre publié mercredi par l’Observatoire des énergies renouvelables (Observ’ER) la filière photovoltaïque « est devenue en Europe la première filière électrique renouvelable en puissance nouvellement installée ». Selon Observ’ER 13.023 mégawatts (1 MW= 1 million de Watts) ont été installés dans l’Union européenne au cours de l’année 2010 contre 5.918 MW l’année précédente. Cette forte progression, qui atteint 120%, permet aux européens de posséder désormais un parc d’une puissance 29.327 MW ou plus exactement de mégawatts-crête (MWc) car en matière d’électricité solaire il convient de se référer à cette unité de mesure qui indique la puissance maximum que peut atteindre un panneau solaire lorsqu’il est exploité dans les meilleures conditions d’exposition et d’ensoleillement. Si l’on considère qu’une tranche de centrale nucléaire française délivre généralement une puissance de 1 300 MW, la puissance photovoltaïque européenne représente actuellement l’équivalent de 22 réacteurs atomiques.  Un phénomène mondial Si c’est en Europe que sont posés aujourd’hui plus de 80% des panneaux photovoltaïques, le reste du monde n’est pas en reste. L’engouement pour l’électricité solaire se vérifie également au Japon par exemple qui a installé l’an dernier, 1 gigawatt (1GW = 1 milliard de Watts) de nouveaux panneaux alors que l’archipel n’en avait implanté que 483 mégawatts en 2009. Il faut noter au passage que ce bond des installations solaires niponnes a été enregistré avant la catastrophe nucléaire de Fukushima. Les Etats-Unis de leur côté ont ajouté quelque 800 MW en 2010 (contre 473 MW en 2009). E la Chine s’y met aussi. Alors qu’elle réservait jusqu’à présent l’essentiel de sa production à l’exportation, elle a décidé dorénavant d’équiper son propre territoire. Du coup, sa puissance solaire fait également un bond de 160 MW installés en 2009 à 400 MW l’année » suivante. Un kw solaire de moins en moins cher L’année 2010 n’ayant pas connue de catastrophe nucléaire il ne faut pas chercher l’explication de cette envolée dans la peur qu’inspirerait l’électricité issue de l’atome. En revanche, et le baromètre d’Observ’ER le pointe, « cette croissance, beaucoup plus importante qu’attendu, s’explique par de nouvelles baisses significatives des coûts d’installation ». Et de citer l’exemple du marché allemand qui, selon l’association allemande de l’énergie solaire BSW, a vu le prix des dispositifs en toitures passer de 4.000 euros par kilowatt (kw) en moyenne en 2009 à moins de 3.000 euros début 2010, puis autour de 2.550 euros début 2011. Bref, le temps où le coût du kilowatt/heure solaire rejoindra celui du réseau classique de distribution de l’électricité (75% d’origine nucléaire en France), c’est à dire ce que les spécialistes appellent « l’atteinte de la parité réseau », semble se rapprocher. Selon une étude qu’a publié très récemment l’EPIA (acronyme anglais pour Association de l’industrie photovoltaïque européenne) cette parité réseau « sera une réalité dans les trois à cinq années à venir ». L’EPIA relève d’ailleurs que la parité réseau à été atteinte dans les régions du sud de l’Italie. Ce qui est peu surprenant puisque le coût du kilowatt/heure y est parmi les plus élevés d’Europe.
Rémy Janin – La Tribune