« L’Analyse du Cycle de Vie cofinancée par l’Ademe et initiée en 2008 dans le cadre du projet ESPACE-PV porte spécifiquement sur les systèmes photovoltaïques.Le principe d’une Analyse du Cycle de Vie est d’évaluer les impacts sur l’environnement occasionnés par la fabrication et l’utilisation d’un produit ou service. Dans cette étude, le système étudié commence aux modules photovoltaïques et va jusqu’au point de raccordement au réseau, tous les éléments constitutifs étant évalués « du berceau à la tombe ».Il est admis par la communauté scientifique internationale que dans le cas du photovoltaïque, les étapes qui pèsent le plus dans le bilan concernent la fabrication des systèmes, et ce quelle que soit la technologie retenue. En effet, une fois en fonction, mis à part le remplacement éventuel des onduleurs, le système produit de l’électricité sans dommage notable pour l’environnement : ni bruit, ni vibration, ni consommation de combustible, ni production de déchets, d’effluents liquides ou gazeux… Il est aussi généralement admis qu’il faut en moyenne 2 à 3 ans à un système photovoltaïque pour produire autant d’énergie qu’il en a fallu pour le fabriquer, cette durée étant fonction de l’ensoleillement. Bien entendu, les technologies se perfectionnant sans cesse, l’impact environnemental diminue à mesure que le rendement des cellules augmente et que les concepteurs de systèmes prennent soin d’optimiser la production.Tout l’intérêt de cette étude est de présenter des résultats portant sur la comparaison de différents mix énergétiques utilisés pour la fabrication des systèmes, l’évaluation des impacts liés à l’étape de transport du matériel et les différents modes d’intégration lorsqu’il s’agit d’installations rapportées en toiture. Ils apportent ainsi des réponses scientifiques au questionnement sur la pertinence écologique de fabriquer des modules à partir d’électricité provenant de centrales à charbon, de leur transport éventuel sur des milliers de kilomètres ainsi que du mode d’utilisation qui en est fait dans le bâtiment.Si l’on s’intéresse spécifiquement à l’effet de serre, qui est un des quatre impacts retenus, on peut noter que : * Les gaz à effet de serre émis lors de l’étape de fabrication d’un système photovoltaïque et répartis sur toute sa durée de vie permettent d’attribuer à chaque kWh électrique produit :
o 44.2 g CO2-éq. lorsque le système a été fabriqué avec de l’électricité produite en Europe (moyens de production de la région Europe de l’UCTE),
o 41.1 g CO2-éq. lorsque le système a été fabriqué avec de l’électricité produite « à haute proportion » par des centrales nucléaires, cas de la France aujourd’hui par exemple,
o 71.9 g lorsque le système a été fabriqué avec de l’électricité produite « à haute proportion » par des centrales à charbon, cas de la Chine ou de l’Allemagne aujourd’hui.On peut retenir que toutes ces valeurs restent inférieures à la quantité de gaz à effet de serre émis pour la production d’un kWh électrique avec des moyens conventionnels, la valeur française se situant à 103 g CO2-éq./kWh (chiffre Ademe – Espace-PV) et pouvant aller jusqu’à à 400 g CO2-éq./kWh en période de pointe (chiffre RTE – étude Amorce ENP 20 – déc. 2010). * L’impact du transport sur cette empreinte carbone est négligeable.
* Le mode d’intégration dans le bâtiment a aussi son influence du point de vue des émissions de gaz à effet de serre. Ainsi une mise en œuvre du type surimposé sera plus pertinente que de l’intégré dans le bâtiment neuf, du bac lesté ou de l’intégré en rénovation ou encore un système sur châssis aluminium en toiture-terrasse.Les deux premières phases du projet ESPACE-PV étaient dédiées aux technologies silicium Silicium Semi conducteur abondamment présent sur la croûte terrestre et dans le sable. Il est utilisé dans le photovoltaïque sous trois formes : monocrystallin, polycrystallin et amorphe. et couches minces. Une troisième phase traitant des parcs au sol est en cours d’étude.Pour en savoir plus, retrouvez tous les détails sur http://www.espace-pv.org/«D’après photovoltaique.info